Odallus The Dark Call : le test en 8-bit

Le studio Joymasher vous invite à plonger dans un Castlevania-like pur jus avec Odallus: The Dark Call . Un jeu d'action-aventure 8-bit très old-school, autant dans son style visuel que dans ses mécaniques de jeu. Une expérience ''à l'ancienne'' loin d'être grand public. Mais Odallus s'adresse-t-il uniquement aux habitués des jeux 2D du genre, ceux qui peuvent terminer Castlevania 3 sans perdre une seule vie? Peut-il tout de même rejoindre les joueurs occasionnels par quelques outils modernes? Voici mon avis.

Histoire
Rite satanique sanglant, mort de la femme d'un courageux aventurier, enlèvement de son fils. La table est mise pour que notre preux chevalier Haggis fonce tête baissée repousser l'étrange menace démoniaque qui plane sur sa contrée...

                       
Fonctionnement
Odallus: The Dark Call se joue essentiellement comme un Castlevania, mais à l'épée. Les attaques spéciales comme le lancé de la hache ou du vase enflammé sont là (mais malheureusement impossible d'utiliser ces attaques en position accroupie) et le saut s'apparente à celui d'un Castlevania, quoique notre Haggis peut s'agripper aux corniches, chose qu'on apprécie grandement. Ah oui, Haggis s'immobilise lorsqu'il donne un coup d'épée, il arrête de marcher à chaque coup. Entre deux ennemis vous l'aurez deviné, pas évident d'en sortir indemne. Quand je parlais en introduction des ''outils modernes'', on a ici trois dossiers de sauvegarde, des points de sauvegarde au travers des niveaux et quelques améliorations de personnages (vie, sac à dos, épée, armure, équipement). Mais rien n'est directement donné, il faut chercher les chemins secrets, percer les mystères des niveaux qui sont assez grands et donnent le goût d'explorer. Mais bon, rassurez-vous, la progression est plutôt linéaire, du point A au point B. Oui, le jeu s'inspire grandement de Castlevania, mais propose énormément d'éléments d'un Metroid. Donc au final, Odallus est une Metroidvania dans l'exploration, l'obtention de pouvoirs et la résolution de puzzles pour progresser, avec la difficulté d'un Castlevania.

Graphismes
Le développeur indépendant brésilien Joymasher embrasse totalement le style 8-bit. La palette de couleurs est très limitée, pas de grands effets spéciaux, nada. On y va à fond à l'ancienne, jusqu'à mettre un filtre visuel rappelant le téléviseur à écran cathodique. Toute cette soupe lui donne un certain cachet, mais le jeu n'est pas vraiment beau (on est plutôt habitué aux jeux de nos jours à des ''rétro-nouveau'' 16-bit). Fort heureusement, même si on y va à fond dans l'expérience 8-bit, le développeur n'a pas reproduit les ralentissements si caractéristiques de certains jeux des années 80. Choix de quatre personnages que l'on peut sélectionner à l'entrée d'un niveau, basés sur des héros célèbres du jeu vidéo : le héros principal me rappelant celui de Astyanax sur NES, la gargouille Rouge rappelant Demon's Crest ), Le Chasseur de Vampire (rappelant Castlevania), le Chevalier Royal (rappelant Sir Arthur de Ghosts'n Goblins). Détail important et apprécié, les animations de ces personnages vont varier d'un héros à l'autre, mais on est pas nécessairement meilleur avec un personnage ou un autre.

Ambiance sonore
Comme pour le visuel, l'ambiance sonore est plutôt simple, me rappelant les jeux d'autrefois. Quoi que certains boss ont des effets sonores plutôt étonnants, rendant l'ambiance de ces combats encore plus stressante et imposante. Même chose pour la bande-originale qui s'avère intéressante et plutôt accrocheuse. Les musiques n'ont pas réussie à me séduire comme l'ont fait les jeux dont Odallus s'inspire, mais elles sont de bonne qualité et agréables en situation de jeu. Petit bémol à l'effet sonore des discussions écrites où on a droit à un genre de beep-beep irritant, rappelant un son guttural ou un tapotement insistant sur une table de bois. Voyez le genre?

Durée de vie
Le fil de notre progression s'affiche sur une carte du monde 2D à la Ghosts'n Goblins ou aux jeux du genre des années 80. Quelques chemins alternatifs, plusieurs niveaux à fouiller et à explorer qui vont s'ouvrir de plus en plus au fil de l'acquisition de nouveaux pouvoirs (exemple : pousser de lourds blocs de pierre pour libérer un passage). Y a de quoi s'amuser pendant un bon moment, voire entre 5 et 9 heures, selon votre talent pour ce genre de jeu (et votre persévérance). Puisque rappelons-le, Odallus est particulièrement difficile et le ''pattern'' de certains boss est dur à saisir. Bien qu'on ait droit à des points de sauvegarde à travers les niveaux, on a besoin de crucifix (cachés dans les niveaux ou que l'on peut acheter d'un vendeur qui vend aussi nourriture et munitions) pour réapparaître à ces endroits après notre mort. Sinon, suite à un ''continu'', il faut reprendre du début du niveau. Par contre, j'ai bien aimé qu'à la reprise d'un niveau, les trucs importants qu'on a réglés le sont toujours. Pas besoin de refaire le mid-boss, ou débloquer une porte auparavant barrée, etc. Assurément qu'il est recommandé de refaire des niveaux (pour ramasser un max de $) et chercher à améliorer son héros avant de tenter un boss (et y gaspiller ses vies/crucifix).

En conclusion
Odallus: The Dark Call est un autre bel ajout à la ludothèque de la Switch. Paru sur PC en 2015, c'est un must pour les fans de Castlevania-like, mais un jeu à éviter pour les curieux qui seraient uniquement charmés par le visuel. Mais si vous aimez le genre, assurément qu'Odallus saura vous combler. Une belle expérience, pour un prix abordable, avec beaucoup d'amour pour le jeu vidéo d'autrefois.

J'aime :
-Choix de personnages
-Système de sauvegarde
-Ambiance sonore
-Style 8-bit embrassé à 100%
-Y jouer à la croix directionnelle (même si la ''croix'' Joy-Con n'est pas idéale)
J'aime moins :
-Y jouer au stick analogue
-Le niveau de difficulté
-Le principe du crucifix (vies) pour réapparaître
-Le rendu visuel un peu trop sobre qui en refroidira plus d'un
-Certains boss frustrants à combattre
Je déteste : 
-Mon manque de talent pour les jeux plus exigeants

Note finale


*La copie du jeu utilisée pour le test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création de toutes les critiques sur le Salon de Gaming de Monsieur Smith.

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Disponible sur Switch, Xbox One, PS4 et PC.
Site officiel du jeu : Joymasher Odallus 
Éditeur : Digerati

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