TEST - Paradise Killer (Switch, PC)

Paradise Killer : un jeu d'enquête fort original

Par Steeve Tremblay
Vous le savez, j'aime bien plonger dans des jeux vidéo différents, qui proposent une certaine dose d'originalité et c'est le cas avec Paradise Killer. Un jeu d'enquête en vue à la première personne, se déroulant dans un monde ouvert, au coeur d'un univers particulièrement mystérieux. Direction artistique complètement éclatée, style visuel coloré, personnages extravertis, reste à savoir si Paradise Killer est fun à jouer. 


Une île en dehors de la réalité
Vous êtes Lady Love Dies, une détective privée qui doit enquêter sur la mort des gens du Conseil. Ceux-ci semblent avoir été froidement assassinés. Votre monde est l'île Paradise qui se regénère à tous les milles ans, environ. Le problème, c'est qu'à chaque renaissance de l'île, des démons apparaissent et viennent corrompre ce petit coin de paradis. Vous vivez maintenant sur la 24e itération de l'île Paradise (le Conseil avait en tête que la 25e version de l'île serait parfaite). Mais pourquoi donc, le Conseil a-t-il été tué? Vous l'aurez compris, je me fait un devoir de vous divulguer un minimum d'informations précises liées à la progression du jeu, puisque celui-ci repose essentiellement sur le côté découverte, l'enquête et les moments WTF???


Où étiez-vous le 23 au soir?
Lady Love Dies est nouvellement de retour d'exil, fin prête à faire toute la lumière sur cette affaire. Accompagnée de son ordinateur Starlight, elle prend de nombreuses notes pour étoffer ses dossiers, amasse des preuves, y note de précieux témoignages et informations diverses. Essentiellement, ce sera votre boulot dans le jeu. Vous ne faites que marcher, explorer l'île et parler à ses quelques rares résidents (le mystère est total). Entièrement en anglais (écrit et parlé) il faut choisir les bonnes questions et réponses dans vos interrogatoires avec les PNJ du jeu. Attendez-vous à lire des nombreux pavés de texte, puisque tout se passe par là pour progresser dans l'aventure. Un bon niveau d'anglais est donc recommandé pour bien saisir l'histoire et les subtilités des dépositions des témoins, bien comprendre les alibis de ceux-ci et nommer les potentiels accusés. Sans oublier que si vous souhaitez retirer un minimum de plaisir dans Paradise Killer, il faut justement bien le comprendre cet anglais. Certains ''puzzles'' sont plutôt complexes et le jeu ne nous prend jamais par la main. Alors il faut chercher, fouiller, questionner et requestionner si on veut trouver la solution et ultimement, avancer. Pour les plus vieux d'entre nous, pensez à Columbo qui retourne voir un témoin.


L'outil principal de notre charismatique détective est donc son ordinateur portable Starlight. Vous y retrouverez vos notes (tout se prend automatiquement dedans, ce que j'ai bien apprécié), les fiches de chaque suspect, les crimes, votre inventaire, la population de l'île (les citoyens, le syndicat, les membres du conseil, etc.), l'historique de votre progression, la carte de l'île (trop basique et frôlant l'inutilité), différents fonds d'écran pour votre Starlight (meh..) et finalement, les musiques du jeu. Ajoutez à cela les nombreuses options de personnalisation de votre expérience de jeu, autant de façon visuelle que du côté de la prise en main. De toute évidence, les développeurs souhaitaient offrir un confort de jeu optimal, ce qui est bien apprécié puisqu'on y passe une bonne quinzaine d'heures. Étant donné la nature du jeu, son rythme lent, le côté relaxant et mystérieux de celui-ci (et toute la lecture qu'il comporte), la plateforme Switch est idéale pour y jouer, sans aucun doute pour moi.


Même si le jeu propose son lot d'ajustements du côté de la jouabilité, la prise en main reste constamment molle et imprécise. Heureusement, rien du jeu n'exige agilité et rapidité (mais ça demande tout de même un temps d'adaptation). On est plutôt face à un ''walking simulator'' d'enquête, allant du point A au point B pour discuter avec tel ou tel témoin. L'île étant relativement grande, le jeu a prévu des balises de déplacements instantanés (moyennant des Blood Crystal, étrange objet que l'on doit trouver sur l'île). Ces balises de déplacements sont éparpillées sur l'île et permettent également les sauvegardes manuelles du jeu (pas de sauvegarde automatique dans Paradise Killer). Ces bornes de sauvegardes / déplacements instantanés sont heureusement nombreuses et bien positionnés. 


Loin d'être le plus beau jeu que j'ai vu cette année, il tourne plutôt bien et a quand même de la gueule. Combinant un mélange de ''réalisme'' et des gros pixels pour certains objets précis, la direction artistique de Paradise Killer est assez bonne. Ajoutez à cela les personnages qui sont tous en 2D comme du papier et des effets sonores me rappelant le jeu Killer 7 du GameCube. Même l'ambiance générale combinant folie, humour et violence, me rappelle aussi ce fameux Killer 7 de Suda51. Côté musical, on y va surtout pour le relaxant, la musique d'ambiance. Rien de grandiose ici qui marquera l'industrie du jeu vidéo, mais ça fait le job.


Conclusion
Ai-je apprécié mon expérience futuriste et unique proposée par Paradise Killer? Oui. Pas aussi prenant qu'un L.A. Noire et surtout, moins vif côté gameplay, mais l'histoire est tout de même intéressante à voir évoluer et les moments WTF sont légions. Par contre, il faut être prêt à s'accrocher, à persister, à éviter d'y jouer avant le dodo, sinon c'est le sommeil qui vous gagnera rapidement dans le détour! Je m'y vois très bien y jouer dans une salle d'attente, dans un bus bien relaxe, ou quelque-chose du genre, tel un livre qu'on savoure à tout moment. Donc, si vous êtes intéressé par un jeu relaxe d'enquête au rythme lent, proposant une bonne dose d'exploration, tout en étant confortable avec l'anglais, go for it, vous ne le regretterez pas!

J'aime
-Direction artistique
-Joli monde ouvert plein de surprises
-Ambiance générale
-Concept fort original
-Personnages éclatés et extravertis
-Liberté totale d'exploration
-Mystère constant
-Enquêtes fun à développer

J'aime moins
-Prise en main molle et imprécise
-Tout en anglais
-Beaucoup de lecture
-Parfois difficile de trouver la suite des choses

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient
aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith. 


Paradise Killer Site officiel
Développeur : Kaizen Game Works
Éditeur : Fellow Traveller
Plateformes : Switch , PC
Prix : 25,19$



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