Un titre honnête mais sans plus
Par Jacques Germain
La fin de mes années 90 a clairement été ponctué de visite à l’arcade de la rue St-Jean à Québec, avec mes « chums » de l’époque. On y passait quelques soirées dans l’année, on pouvait y dépenser pas mal d’argent, les machines populaires était pas mal toutes des deux mêmes catégories, les jeux de combats comme Mortal Kombat ou Street Fighter était de loin les machines qui attiraient le plus grand nombre de personnes.
De mon côté, je préférais un autre style, ceux des jeux de combat à défilement latéral ou comme ils sont appelés « side scrolling beat em up ». Mes préférés étaient de loin celles des Teenage Mutant Ninja Turtles et bien entendu le plus qu’excellent Golden Axe. Mais dans ce temps-là, l’histoire était pas mal très minime et de très courte durée, ce qui ne nous empêchait pas d’y dépenser une petite fortune. Shing! du développeur Mass Creation m’a fait revivre un peu la fin de mes années 90 avec malheureusement un peu moins de plaisir que j’aurais pu imaginer.
Vous êtes les gardiens de la graine astrale, vous pouvez insérer ici le genre de blague inapproprié qui vous passera en tête. De toute manière, le développeur ne vous en voudra pas, ils utilisent eux même un humour plutôt décapant par moment, mais j’y reviens un peu plus loin. Cette dite graine se fait voler et vous devrez partir dans ce Japon féodal lointain, récupérer cette fameuse graine en abattant une vaste quantité de Yokai et de monstres robotisés qui ne cesseront de vous faire tomber et retomber.
Notez ici la première critique négative du titre qui vous offre plusieurs niveaux de difficulté en passant de facile, à normal (ils sont menteurs ces développeurs) jusqu’à beaucoup trop difficile. Disons que de partir une partie en normal et de mourir dans les deux premières heures un nombre anormal de fois pour mon expérience est un peu frustrant. D’un autre côté, si vous voulez un jeu qui vous offre un défi, il peut tout simplement être parfait pour vous.
Shing! offre une nouvelle approche dans son système de combat. On se déplace normalement avec le stick gauche, on peut parer et renvoyer les projectiles grâce à l’une des gâchettes de la manette mais où il brille mais se casse la gueule en même temps c’est au niveau des attaques et combos qui se réalisent grâce au stick droit. Un demi-arc vers l’avant pour faire un coup vers le haut, un demi-arc vers l’arrière plus un coup vers le devant pour réaliser un combo efficace, etc.
Un système qui permet rapidement d’effectuer des combos ou des attaques dévastatrices, quand on réussit à les faire bien sûr, le stick droit m’a donné du fil à retorde à plusieurs occasions et j’ai manqué bien souvent des attaques faciles ce qui m’a fait me prendre des coups par les ennemis. L’avantage d’un tel système est sans contredit la rapidité car il est possible d’orienter rapidement ses coups de gauche à droite, mais cela crée comme mentionné des problématiques bien trop souvent pour avoir un sentiment de satisfaction. Une option vous est d’ailleurs offerte pour attitrer les coups aux boutons normaux de la manette mais vous tomber de cette façon dans un jeu beaucoup trop simple. Bref il n’y a pas de juste milieu avec Shing!
Shing! est rapide, il offre des combats intéressants et enlevant, il vous permet même de changer de personnages comme bon vous semble, même si malheureusement les quatre personnages possèdent des attaques trop similaires. Vous aurez cependant beaucoup de défis lorsque les hordes d’ennemis fonceront sur vous. Ceux-ci ne restent pas passifs comme plusieurs autres titres du même genre qui n’attendent que de se faire défoncer la tronche. De la gauche, de la droite, du haut et du bas, les ennemis accourent et vous lance même certains projectiles que vous devrez absolument parer et leur renvoyer pour fracasser la défense énergétique qu’ils ont autours d’eux.
En fait chacun des ennemis de Shing! doivent être battu d’une certaine façon, ce qui donne une approche stratégique vraiment le fun. Seule problématique, le nombre d’ennemis différents n’est pas en nombre suffisant pour vous offrir une diversité des grands titres du même genre, une dizaine tout au plus et c’est tout. En fait, le titre offre beaucoup plus de casse-tête que d’ennemis différents. Et oui, des casse-têtes dans un beat'em up, étrange oui? mais efficaces aussi. Ils ne passeront pas à l’histoire en termes de difficulté mais cela permet de couper l’action et d’éviter la répétition déjà présente du jeu.
Du côté narratif, le titre ne passera pas à l’histoire, mais il offre plutôt de légers moments de rire et des commentaires sanglants, chacun des quatre gardiens ayant toujours un petit quelque chose à ajouter. Disons que le titre nous pousse à continuer seulement pour ces petits moments, et ce même si les quatre personnages semblent avoir été fabriqué dans le même moule et manque affreusement de personnalités.
Shing! offre sur Nintendo Switch des graphismes corrects mais sans plus. En mode portable, le tout est embrouillé dû aux limitations de la machine. J’ai pu constater sur PS4 et PC que le titre était beaucoup plus sublime et vous recommande donc ces versions car la direction artistique est tout simplement parfaite, un Japon bien représenté, des personnages et monstres bien définis, le tout dans des teintes de couleurs qui vont très bien avec la thématique du jeu.
Shing! est un titre amusant, correct mais qui malgré un système de combat intéressant n’a pas réussi à me séduire à cause de plusieurs petits irritants. C’est le genre de titre qui peut vous offrir facilement une dizaine d’heures de rires lors des passages narratifs et plusieurs défis lors des combats mais qui ne passera pas à l’histoire. Un titre honnête et correct, mais sans plus.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Shing! Site officiel
Développé et édité par Mass Creation
Plateformes : Switch (ce test), Xbox, PS4, PC
Prix : 25,99$
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