Par Steeve Tremblay
Je ne suis pas un grand fan des jeux de type rogue-lite, mais j'aime être étonné, séduit par l'originalité d'un concept qui pourra me faire aimer un rogue-lite. Il y en a que j'aime bien, que j'ai testé ici sur Le Salon de Gaming de Monsieur Smith, je pense entre autres à RICO, Battle Planet Judgement Day, Nuclear Throne ou Streets of Rogue. Je suis donc plongé à fond dans l'expérience Rising Hell, un rogue-lite proposant plusieurs éléments pouvant me séduire : musique heavy-métal, ambiance sonore très arcade dans un univers démoniaque agressif ultra stylé et une superbe direction artistique en 16-bits.
Et puis? Est-ce que la sauce Rising Hell a pris sur moi? Ai-je apprécié mon expérience? Voici mon avis sur sa version Nintendo Switch.
Le principe de base de Rising Hell est l'escalade, ou plutôt, l'ascension sans mourir d'une immense tour démoniaque tout en y repoussant de nombreux ennemis. Pourquoi Rising Hell est un rogue-lite et non pas un rogue-like? Notre guerrier (il y a 3 personnages proposés avec une prise en main différente et des attaques propres à chacun d'eux) va gagner de l'expérience au fil de nos parties et monter en niveau, donnant ainsi accès à des capacités spéciales qui du même souffle, donneront un coup de pouce lors de notre prochaine tentative.
Oui, suite à notre mort nous reprenons du début, mais généralement plus on joue et plus c'est « facile » vu qu'on est meilleur. Mais surtout, parce que l'on débloque des trucs permanents. Bon, ça reste un rogue-lite et comme c'est généralement le cas avec ce type de jeu, passé au travers n'est jamais chose facile (le jeu est très dur, sachez-le). Ah oui, le dash (bouton R) est votre ami et il faut apprendre à bien l'utiliser pour éviter les coups.
Le jeu peut se jouer en mode Conquête, la version classique du jeu, mais aussi en mode Gantelet où il faut relever différents défis et... mettre son talent à l'épreuve. Les défis s'ajoutent au fil de notre progression, puisque ceux-ci se débloquent après avoir complété un monde. J'aime bien l'ajout de ce mode défi, mais je préfère jouer le mode Conquête, vivre la vraie aventure (ce que l'on peut considérer comme son mode campagne, même si le scénario est pratiquement absent).
Concernant le mode Conquête, on peut y jouer de façon standard avec une seule vie, mais on peut aussi y jouer aussi en version « Rédemption » où vous avez 3 vies. Mais cela réduit le niveau d'XP et de fléau obtenu et ne permet pas de débloquer de nouveaux niveaux d'agonie. C'est bien, on peut voir cette option comme une façon de s'entraîner et de jouer « pour le fun », mais lorsqu'on a une super run en mode Rédemption, on est un peu dégouté à notre 3e mort puisque la récompense n'est pas aussi grande qu'en mode standard (ce que je mentionnais ci-haut à propos du niveau d'XP et de fléau). Comme dirait l'autre, « no pain no gain », alors autant jouer en mode standard.
On peut également équiper une aptitude spéciale avant de lancer une run, laquelle donne assurément un coup de pouce à notre personnage, mais lui inflige aussi un malus. Par exemple, l'aptitude « Cornes de Satan » permet de réduire de 25% la vie des Archidémons, mais d'un autre côté, ces mêmes Archidémons nous infligent des dégâts 10% supplémentaires. C'est donc un couteau à deux tranchants. Ces améliorations se débloquent pour toujours suite à l'achat de celles-ci avec des gemmes mauves amassées dans le jeu. Yeah!
Graphismes, musiques et effets sonores
Visuellement, le jeu est superbe et son rendu 16-bits est fort joli et magnifiquement bien animé (environnement, notre guerrier, les ennemis). J'aime beaucoup la direction artistique du jeu, cet écran en mouvement rendant le tout plus « EXTREME », la conception des niveaux et l'ordre de ceux-ci qui changent à chaque tentative. La tour est segmentée en étapes et à chaque étape ou plateau, on nous propose deux ou trois choix. À la longue de jouer, on en vient à reconnaître les noms des sections de niveaux, les noms des donjons, des bonus. Un must lorsqu'on sait dans quel tableau on a été bon ou celui où on a trouvé la mort...
Musicalement, c'est du gros heavy-métal qui brasse par le compositeur indonésien Budhi Luhur, ce que j'affectionne tout particulièrement. Du côté des effets sonores ils sont bien punchés et font très « arcade », un autre point fort du jeu. La vibration HD de la Switch est prise en charge (et ça vibre beaucoup, mais de façon correcte, bien dosé) faisant en sorte que l'on ressent bien la puissance de notre guerrier, que ses attaques sont fortes. Quel feeling agréable pour ce type de jeu!
EN FRANÇAIS!
Tout en français, les noms de nos guerriers sont ultra stylés : Arok le Né-Déchu, Zélos le Démon Malfaisant et Sydna le Fantôme. Mais les ennemis ne sont pas en reste, puisque tout le bestiaire est tout autant stylé (on peut étudier le tout et en apprendre sur eux par le biais du Grimoire accessible dans le menu d'accueil). À cet endroit, on peut lire une description des différentes créatures, tel que Samaël le Corrompu, Dagon le Faux Juge, Pestiféré ou Baal l'Arrogant.
Même les tableaux, les bonus donnant une amélioration au personnage, les armes spéciales aux munitions limitées, tout est ultra stylé à l'écrit. Bravo. Ajoutez à cela les combos avec les « Hellish, Demonic, Furious, Berserk, Anarchist, Onslaught » mentionnés à la voix ''à la Quake 3 Arena'', ou les donjons du genre « Antre de Belzébuth » ou le « Caveau d'Avarice ».
Conclusion
Rising Hell est un excellent rogue-like dans lequel je prends plaisir à tenter et retenter le parcours parfait, chose que je n'ai toujours pas réussi. Je le prend comme un bon vieux jeu que j'aurais joué à fond sur une borne d'arcade en 1995, jamais frustrant parce que trop stylé et toujours enivrant. Comme un cadeau à Noël, l'emballage est superbe et ce que l'on découvre dans la boîte est un super cadeau vraiment fun à jouer. Bravo à l'équipe de Tahoe Games!
J'aime
- Direction artistique générale
- Bande-originale entraînante de grande qualité
- On ressent bien la force du guerrier, l'impact de nos coups
- Style de jeu et présentation qui fait très « arcade »
- Univers complètement survolté
- Délicieuse traduction française (noms des monstres, niveaux, etc.)
- Fun à jouer!
J'aime moins
- Assez difficile, demande beaucoup d'entraînement
- Une maniabilité plus précise, moins brouillon serait apprécié(il manque un petit quelque-chose)
- Répétitif à la longue (normal, c'est un rogue-lite me direz-vous)
- Pourquoi mettre un nombre limité de coups aux armes spéciales (artéfact) trouvées en jeu?
- Le dash est essentiel, mais difficile à jauger dans l'environnement (vais-je me propulser trop loin ou pas assez?)
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour cette critique provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des tests du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Rising Hell Site officiel
Développeur : Tahoe Games
Éditeur : Toge Productions
Prix : 13,29$
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