TEST - Fatal Frame: Maiden of Black Water (Nintendo Switch, PlayStation, Xbox, PC)

Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires

Par Monsieur Ben

La peur vous connaissez? Cette émotion qui pousse à fuir devant un danger imminent, des bruits étranges, des craquements louches provenant de nulle part, une présence anormale, inhabituelle, vous savez quand la peur vous fige comme une statue de sel! Charles Darwin disait de la peur qu’elle était liée directement aux sentiments de la vue et l’ouïe, yeux et bouche sont grands ouverts, le cœur bat rapidement, transpiration abondante, les poils se dressent sur la peau (hein Steeve!) accompagné de frissons sur tout le corps!

Si la présence d’un inconnu vous effraie, sachez qu’il n’en est rien devant deux grandes phobies de ce monde, soit la peur des serpents et la peur des araignées! Mais alors qu’en est-il de la peur de l’au-delà liée aux fantômes, esprits ou revenants d'outre-tombe? La science apporte un bémol sur ces peurs, lesquelles seraient plutôt liées aux croyances et religions, voire aux phénomènes paranormaux, mais on veux pas le savoir on veut le croire! Donc, si de base vous faites parti des croyants de souches, le jeu Fatal Frame: Maiden of Black Water (La Prêtresse des Eaux Noires) vous en donnera pour votre argent! Je vous le garantis!

Wii U 2015

D’abord comme nombre de joueurs savent déjà, Fatal Frame: Maiden of Black Water a initialement été édité par Nintendo, en collaboration de deux développeurs :  Tecmo et Grasshopper Manufacture (les No More Heroes) en 2015 sur la défunte et malaimée Wii U (que je possède toujours et que j’aime toujours d’amour). Étonnamment à l'époque, je n’avais pas vu passer cette Prêtresse des Eaux Noires…(je devais être en visite haha). Puis, surprise (après vérification le jeu est encore en vente sur le eshop de la Wii U mais à 70,49$!!!  (ayoye!). 

Oui, j’ai fait le saut mais cette fois, pas dans le sens d’avoir  peur! Le Gamepad apportait une caractéristique propre au jeu soit, la manipulation commune d’un appareil photo utilisé par les principaux protagonistes, photographier en regardant dans son Gamepad et non sur la télé offrait une immersion encore plus accru. Donc pas étonnant de voir débarquer ce même attribut sur Switch. Mais est-ce que la façon de jouer caméra en mains, offre la même sensation que celle apportée par le Gamepad? Pas certain mais ça j’y reviendrai…

Koei Tecmo America

Cet éditeur très prolifique sur la plupart des consoles, dont une quarantaine de titres déjà paru sur Switch comme la série des Atelier Ryza (2 testés ici même) et Attack on Titan 2 : Final Battle. La sortie de Fatal Frame: Maiden of Black Water se veut avant tout un événement festif pour célébrer le 20e anniversaire de la série horrifique Fatal Frame. Rappelons qu'elle a été éditée sur toutes les plateformes, mais que la version Nintendo Switch a un petit aspect de plus que les autres versions, soit la détection de mouvements.

Une édition supplémentaire vendu à 73.14$ (la Digital Deluxe) contient un DLC (peut s'acheter séparément) : un Artbook numérique 20e anniversaire et costumes des protagonistes des séries précédentes. 

Histoire

L’histoire tourne autour de 3 principaux personnages : Yuri Kozuka, une spécialiste dans le déchiffrage des Ombres. Miu Hinasaki qui peut voir les esprits et lire dans les pensées des gens qu’elle touche et finalement Ren Hojo, un écrivain qui s’intéresse aux phénomènes paranormaux. Le prologue se veut une entrée au fonctionnement du jeu (un mini tutoriel) par l'utilisation d’une caméra nommée Obscura, servant à détecter la présence d’esprits, la recherche d’indices (notes, livres, parchemins) et bien évidemment, l’utilisation de l’appareil photo en défense contre les fantômes qui hantent les lieux….

14 chapitres s’étaleront tout au long de la funeste aventure que vivront les 3 personnages. L'intrigue tourne autour de phénomènes paranormaux et mystérieux sur un mont nommé Hikanami, une montagne dédiée à une ancienne religion dont divers autels et bâtiments encore existants, mais apparemment abandonnés, cachent selon plusieurs personnes, des présences occultes responsables de plusieurs disparitions. La rumeur dit que les gens seraient attirés là bas pour mettre fin à leur jours… Le Mont Hikanomi avec son lot de suicides, est devenu en quelque sorte un endroit maudit, une terrifiante réputation que nos 3 protagonistes devront découvrir au risque et péril de leur vie!

  

Camera Obscura

Un appareil photo pas comme les autres, inventé par un chercheur en sciences occultes Kunihiko Aso, a doté l’appareil d’une capacité à révéler les choses cachées, la capture d’un film spécial sert aussi à retracer la piste laissée par les êtres de l’Outre-Monde. De plus, l’appareil photo peut être doté de différents objectifs, lesquels serviront à combattre les entités, tandis qu'un objectif sera de Repousse, un objectif de Force, un objectif de Destruction etc… (y en a 8 en tout à trouver). 

La grande particularité lors de l’utilisation des objectifs, sert à accumuler des points obtenus après les défaites des esprits, lesquels serviront d’optimisation des objectifs, de l’achat de différents films et de différents costumes  qui seront débloqués selon  le niveau de difficultés choisi ( facile, normal et cauchemar).

Fonctionnement 

Habituellement, je suis assez à l’aise avec la détection de mouvements, j’aime bien avoir le feeling de répéter à peu près les mêmes gestes du personnage en jeu, une meilleure immersion que simplement de peser sur un bouton. Donc j’avais vraiment hâte de voir si l’utilisation de la Switch pour la camera Obscura me donnerait une aussi grande satisfaction. Malheureusement ce ne fut pas la cas, on arrive difficilement à suivre les entités, même avec un bouton de verrou sur l’ennemi ça devient pénible. Tourner la Switch de tous les côtés jusqu’à la verticale devient injouable, souvent on perd très vite nos repères, ce qui nuit grandement à nos chances de survie (mode normale). 

Bizarrement jouer avec les Joy-Cons détachées, offre un bien meilleur contrôle. Mais j’avoue, c’est rare que je dis ça, mais j’ai nettement préféré y jouer avec la manette Pro, puis le soir sur l’écran OLED (soit-dit en passant super jolie). Les boutons L et R servent à faire tourner la caméra, donc plus besoin de se contorsionner les bras! Hihi! Les prises envoyées sur les entités font éclater leur âme en petites boules flottantes qui nous obligent à recentrer davantage la caméra sur eux. Quand la caméra vire au rouge, c’est le moment de cliquer et de faire encore plus de dégâts!

Attention, les films ont chacun leur quantité de prises et de pouvoir! Une fois qu’on réussi à conjurer une entité, un fantôme ou un esprit (avant de disparaître juste en les touchants) on assiste aux derniers moments en tant que vivant. Il y a alors un mini film qui s’enclenche (noir et blanc, un peu brouillé, (des scènes assez crues et violentes) offrant encore plus vivacité et de frayeur à l’histoire. 

Contrôles / Graphismes / Musique /Ambiance

Sur la Nintendo Switch OLED le jeu est vraiment joli, idem en grand écran télé, un aliasing est présent, mais juste à la limite. Quelques saccades constatées et des collisions assez fréquentes avec l’environnement (parce que trop très linéaire?)  nous oblige à bien centrer le personnage déjà très rigide à faire tourner sur lui-même et tellement lent à ouvrir une porte (y a juste ça dans le jeu des portes!) sans oublier  le ramassage de différents items. Il y a une lourdeur dans le mouvement qui crée (volontairement?) un mini suspense. De plus, lorsque le héros tend le bras vers l’avant pour ramasser un item, une main d’une entité peut nous agripper (ça devient vite agaçant et redondant), mais ça fonctionne assez bien. Et pendant les combats, les cris des fantômes me dressaient parfois les poils des bras, alors je conseil de ne pas y jouer à la noirceur! 

Dans l’ensemble les environnements tournent autour d'une auberge (points de départ) et du Mont Hikanami, on revisite les mêmes bâtiments, on refait les mêmes parcours, ça peut paraître répétitif, mais très primordial pour la compréhension et le dénouement de toute l’histoire.

Conclusion 

Malgré les quelques lacunes mentionnées, j’ai adoré ce jeu! L’aspect mou des mouvements de nos personnages, va bizarrement bien avec l’ambiance générale de ce genre de jeu. Okay, c’est pas un jeu d’action, quoique la plupart des combats demandent beaucoup de précision et de timing lors des prises de photos. L’histoire et la finale du jeu en valent la chandelle! (Un bon 10 à 15 heures). 

Il y a une bonne rejouabilité, finir les 14 chapitres, mais jouer en ''normal'' au début puis changer à ''facile'' avec un petit 32 % de trouvé. À la fin on débloque une mini aventure avec une nouvelle demoiselle très sexy. Sans oublier tous les costumes et accessoires non débloquées! Il y a même un système de pointage en ligne, en mode moyen et cauchemar seulement.

Et important!

Je le dis souvent, je sais que les gens ont tendance à oublier, mais c'est pas parce que c’est sur une console Nintendo que les enfants peuvent y jouer! Détrompez-vous, car ce jeu est strictement fait pour les adultes, pas seulement pour l’aspect horreur, mais aussi pour ces vêtements très légers des personnages féminins qui sont présentés de façon très réalistes, pourraient (qui sait) en offusquer plus qu'un!

J’aime

• L’histoire et son dénouement 
• L’ambiance inquiétante à souhait!
• La camera Obscura (antiste) 
• Le design des filles est vraiment joli
• Les costumes osés!
• Bonne rejouabilité
• Jouez sur grand écran et sur table manette en mains!

J’aime moins

• Jouer console en mains (c’est rare que je dis ça !)
• Le côté rigide de tous les persos!
• Quand courir rime avec collision!
• La redondance des ralenti en cutscene 
• Les environnements sont pas tous égaux (moins jolis) 
• Quelques saccades constatées
• Peut-être trop linéaire à mon goût

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Fatal Frame: Maiden of Black Water Site officiel

Développeur : Koei Tecmo

Éditeur : Koei Tecmo America

Plateformes : Nintendo Switch (ce test), PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S

Prix : 53,19$

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