Par Jérôme Rajot
Sorti initialement en 2000 sur Dreamcast, Kao the Kangaroo a voulu fêter son 20e anniversaire en revenant dans une toute nouvelle version sur les machines actuelles. Depuis la Dreamcast, nous avons eu droit à un épisode sur GameBoy Advance, et une suite sur GameCube et PlayStation 2, et même un 3e épisode plus obscur sur PC… Malgré tout cela, la franchise n’a jamais réussi à percer autant qu’un Spyro, Crash Bandicoot ou qu’un Ratchet, mais elle a quand même son bassin de fans.
Une histoire assez classique
Il ne faut pas chercher un grand scénario dans les jeux Kao : nous y incarnons Kao, un kangourou, qui part à la recherche de sa sœur Kaia qui a disparu. Mais il va rapidement s’apercevoir qu’une histoire mystérieuse se cache derrière tout ça reliée avec feu leur père, Koby.
Mais surtout le cœur de l’histoire, c’est d’aller d’île en île pour détruire une sorte de malédiction obscure qui fait tourner la tête à tous les habitants. Rien d’extraordinaire ou de profond, mais assez efficace pour donner une excuse de délivrer quelques coups et envie de parcourir chaque territoire.
Un gameplay qui a du punch
Kao the Kangaroo est un jeu de plateforme action comme on en faisait dans le bon vieux temps ! Ou comme le disait Grand pôpa Simpson “c’était la mode à l’époque !”. Je parle de l’époque PlayStation et même PlayStation 2, Dreamcast, Gamecube ou les plateformer 3D étaient légions. On se souvient tous des débuts de Spyro, Crash Bandicoot, Croc, Rayman 2 et 3, Jak et Daxter, Ratchet et Clank… la liste est longue, mais depuis l’ère PS3-360, ils sont devenus plus rare, avec à peine un nouvel épisode par génération.
Mais la recette semble de nouveau attirer le public, et les 20 ans de Kao ont été la raison idéale pour remettre au goût du jour cette licence, mais est-ce que le gameplay a évolué depuis ? Eh bien, pas vraiment, on est toujours dans la formule classique, on saute de plateforme en plateforme, et on frappe nos ennemis. Un bouton pour sauter, un bouton pour frapper, un pour faire une roulade. Ne cherchez pas des combos dévastateurs ou compliqués, on a simplement une jauge qui se remplit après quelques coups et une attaque spéciale avec triangle. Simple, mais efficace !
Heureusement chaque niveau nous confère un nouveau pouvoir, on peut accumuler jusqu’à 3 coups spéciaux de feu, de glace, de vent ou d’électricité afin de débloquer certains passages en brûlant des toiles d’araignées ou créer des plateformes gelées. Après il y a quelques pièges comme des plateformes mobiles, transparentes à activer temporairement à l’aide d’un mécanisme, etc. Encore une fois, des éléments qui ne surprendront pas les amateurs du genre.
Un jeu à patounes !!!
Les niveaux ne sont pas trop longs, et une fois tous les niveaux débloqués en ayant trouvé assez de pierres magiques dispersées un peu partout, on peut débloquer la salle du boss de fin. On a pas le temps de s’ennuyer, tout s’enchaîne assez bien que ce soit les plateformes, les combats, ou les courses poursuites vers l’écran comme dans le Roi Lion (la course pour ne pas se faire écraser par les gnous me hante encore…), Crash Bandicoot et pas mal de jeux depuis.
Mais comme beaucoup de jeux de l’époque, Kao the Kangaroo est un jeu à patounes ! Qu’est-ce qu’un jeu à patounes ? Un jeu dans lequel il y a plein d’objets à ramasser qui peuvent servir de pistes à suivre dans le niveau alors que ce n’est même pas un jeu à monde ouvert… Et là, on est servi ! Y a plein de pièces qui servent à acheter des vies, des quarts de cœur, des diamants ou changer sa garde robe. Des pierres magiques qu’il faut accumuler pour accéder aux niveaux, des parchemins pour compléter la kaopédie, les 3 lettres de notre nom comme dans Donkey Kong Country, et des diamants dont on cherche encore l’utilité si ce n’est se dire qu’on a réussi à finir un niveau à 100 %...
Si la durée de vie du jeu est assez normale pour le genre, environ 8-9 h en se concentrant sur l’histoire principale, elle passe facilement à 10 h si on veut tout collecter à 100 %. Il y a aussi des niveaux bonus dans les niveaux, qui si jamais vous n’avez le courage de les faire durant votre périple, sont facilement accessibles dans une antre sur l’île pour les faire plus tranquillement après.
20 ans et pas une ride !
Si Kao fête ses 20 ans, il ne les fait pas ! Il est encore plus beau que durant ses premiers pas, et il a toujours l’air d’un jeune adolescent (si un adolescent kangourou humanoïde ressemble à ça…). Bien évidemment, les graphismes ont été bien remis au goût du jour, et la petite équipe de Tate Multimedia (anciennement Titus) a gardé sa touche initiale, mais en s’adaptant avec ce qu’on a l’habitude de voir maintenant.
C’est coloré, les graphismes sont simples, mais parfaits pour cet univers, on est plongé dans un dessin animé qui est très agréable à l'œil. Ne pensez pas retrouver de vrais acteurs au doublage, mais l’ambiance cartoon est elle aussi agréable.
Un élément qui aurait mérité un peu plus d’amour, c’est la caméra. Ahhhh cette caméra de la mort qui se met jamais dans le bon angle pour bien calculer ses sauts et surtout son atterrissage pour ne pas se retrouver dans l’eau ou la lave… Elle nous en a fait bavé durant notre adolescence. Elle est toujours positionnée derrière nous, mais elle devrait se décaler sur le côté ou sur le dessus pour nous aider à mieux jauger… donc à nous de s’arrêter, et la déplacer avec le joystick pour qu’elle ait le bon angle… Au moins, on peut la bouger !
Mais n’espérez pas un jeu aussi travaillé que le dernier Rachet, ce n’est pas le même budget, ni le même nombre de personnes qui ont travaillé dessus. Tout comme son gameplay, Kao the Kangaroo est simple, mais efficace.
Les musiques font aussi dans le classique, ça reste dans l’ambiance, ça rythme bien l’action et les affrontements, mais je ne me souviens d’aucun thème marquant.
Un jeu à l’ancienne, pour le meilleur et pour le pire
Kao the Kangaroo version 2020 est un jeu qui a gardé les ingrédients qui ont fait le succès des jeux de plateformes du début de l’ère de la 3D, mais qui en a gardé aussi les problématiques de l’époque. Le jeu est fun, amusant à parcourir, on s’ennuie pas, mais il peut se montrer assez rébarbatif malgré un bestiaire assez varié, et surtout on retrouve les problèmes des jeux de plateformes PS2, N64, Dreamcast, etc., à savoir une caméra capricieuse, et quelques bugs techniques d’affichage (des textures qui popent ou qui tournent à 2 FPS dans le fond, et parfois la musique qui disparaît et qui ne réapparaît pas avant d’avoir perdu une vie ou d’être sorti du niveau…).
Tout comme COTTON, c’est un jeu qui va faire plaisir aux nostalgiques du genre et reste très accessible pour plaire à un nouveau public.
J’aime :
- Un jeu de plateforme à l’ancienne
- Visuellement sympathique
- Gameplay simple et efficace
J’aime moins :
- La caméra ! La Caméra ! Elle est bourrée et elle fait n’importe quoi !
- Des glitchs et problèmes techniques
- Un peu trop de patentes à ramasser
Note finale
La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Kao the Kangaroo Site officiel
Développé et édité par Tate Multimedia
Plateformes : PS5 (ce test), PS4, Xbox Series X|S, Xbox One,
Nintendo Switch, PC
Prix : 39,99$
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