Un joli jeu de tir 2D, mais un joli jeu de tir difficile!
Par Steeve Tremblay
Les gens de WayForward lançaient récemment le jeu de tir en 2D, Spidersaurs. Lancé précédemment sur Apple Arcade, ce « Contra-like » inspiré de ce genre particulièrement populaire à la fin des années 80 voire début des années 90, baigne en plus dans la sauce « dessin animé du samedi matin » de la même époque. On s'entend qu'avec une telle présentation, votre humble serviteur, grand nostalgique dans l'âme, est chaud bouillant à l'idée de plonger dans ce jeu.
Histoire
Deux personnages se partagent la vedette dans Spidersaurs, soit la rockeuse punk Victoria et le militaire en entraînement, Adrian. Votre mission est simple : sauver le monde d'un assaut d'hybrides de dinosaures-araignées génétiquement modifiés. Ces féroces créatures créées par la compagnie InGest étaient supposées fournir la viande dont l'humanité aurait besoin afin de mettre un terme à la faim dans le monde. Mais bon, elles sont maintenant libres, veulent tout détruire et malgré vous, vous serez le premier humain à déguster cette fameuse viande de dinosaure-araignée! Bon appétit!
Jouable en solo ou à deux joueurs en simultané, la prise en main de Spidersaurs ressemble beaucoup à celle de Contra 3: The Alien Wars de la Super Nintendo. Pensons aux deux armes que l'on peut transporter et interchanger, tirer en angle, s'agripper à certains plafonds, on y retrouve des niveaux qui auraient très bien pu se retrouver dans un Contra NES, de gros boss à la fin de chaque niveau, etc. Mais bon, on a quand même quelques éléments supplémentaires, tel que la toile d'araignée qu'on peut lancer au plafond pour atteindre une plateforme surélevée, ou encaissé 3 tirs ennemis avant de mourir. Le jeu propose également un système de « checkpoint » à mi-chemin d'un niveau, du genre après un mid-boss ou un moment clé.
Heureusement qu'il y a ces fameux checkpoint à mi-chemin d'un niveau car le jeu est vraiment dur. Autant qu'un Contra de l'époque? Probablement. Mais je trouve Spidersaurs et son bestiaire agressif à souhait, un peu plus ''injuste'' et punitif. Certains tableaux, je pense entre autres au niveau 3 dans la lave, regorge d'ennemis dans toutes les directions (en plus de la lave), rendant le jeu hautement frustrant par moment. Le tableau suivant est tout aussi difficile et cela va en crescendo jusqu'à la grande finale. Alors pour le premier run, misez sur le mode Facile et ajustez au besoin pour la prochaine partie (rappelons que terminer le jeu peut prendre environ 2h, pour un premier run et vos multiples morts).
Visuellement, bien que les animations sont plutôt rigides et peu animées, la direction artistique tient bien la route. J'aime bien le look général du jeu, la variété des niveaux, le bestiaires et les boss de niveaux sont toujours bien mis en scène. Les petites séquences de discussions entre les personnages à la fin des niveaux sont plutôt rigolotes, quoiqu'on aurait apprécié de vraies cinématiques et non pas de simples bulles de discussions et de basiques animations. Le style visuel est tellement beau chez WayForward, le jeu aurait vraiment mérité de belles séquences animées.
Pour ce qui est de la bande-originale, elle va bien avec l'action en cours, mais ne casse pas des briques non plus. Disons qu'elle est bonne, mais ne passera pas à l'histoire. Par contre, j'aime bien la petite musique rétro lorsqu'on est mort, laquelle comporte une sonorité qui rappelle celle de la franchise Contra. Après tout, le jeu est créé par les développeurs de Contra 4!
Tel que mentionné précédemment, le jeu se termine assez rapidement. Le plaisir réside donc dans le fait de refaire encore et encore le jeu, en solo ou à deux joueurs, compléter le jeu avec Victoria puis avec Adrian, constater l'originalité des armes des deux combattants (pour Victoria, tout est lié à la guitare électrique, tandis qu'Adrian lance des projectiles sportifs (balles de baseball, ballon de football, balle molle rebondissante, etc). C'est original, mais en même temps, on remarque assez vite que certaines armes ne sont vraiment pas idéales pour ce type de jeu (peu de portée, très lentes et pas si fortes que ça). Mais bon, disons par contre que j'apprécié grandement le lance-flamme et le ballon de football explosif pour Adrian, puis les éclairs électriques en 3 jets par Victoria.
Du côté des ajouts et trucs à débloquer, soulignons qu'il est possible au fil de votre progression, de débloquer le mode Arcade et le mode Speedrun de Spidersaurs. Plutôt stylé ci-dessous, ce boss hybride mi-araignée / mi-dinosaure! J'aime bien le fait que toutes expressions faciales, héros comme vilains, soient très expressives.
Conclusion
Spidersaurs ne passera peut-être pas à l'histoire, mais ce serait dommage qu'il passe entièrement sous votre radar. C'est un bon Contra-like, plutôt exigeant, mais il rend bien justice à ce genre tant apprécié des grands nostalgiques de cette belle époque. Par contre, attendez une petite baisse de prix, du genre 7-8 dollars de rabais. N'est pas Contra qui veut, et celui-là ne l'est pas non plus. Il est bon, il est beau, mais... n'est pas encore ce fameux clone de Contra que les joueurs de la vieille époque attendent avec impatience.
J'aime
- La direction artistique
- La variété des niveaux
- Jouer à deux en coop comme dans l'temps!
- Saupoudré d'humour ici et là
- Trois slots de sauvegarde
- Le fait qu'il épouse de belle façon et ''presque'' à fond les mécaniques de Contra 3: The Alien Wars
J'aime moins
- Difficulté inégale
- Progression parfois frustrante
- Notre personnage a tendance à s'accrocher trop facilement au plafond et aux murs
- Tout en anglais (rien en français)
Note finale
La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Spidersaurs Site officiel
Développé et édité par WayForward
Plateformes : Nintendo Switch (ce test), Xbox One, Xbox Series X|S, PS4, PS5, PC
Prix : 25,99$
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