La musique de Live A Live, ses histoires, son système de combat et son visuel m'ont tout simplement charmé du début à la fin.
Par Jacques Germain
Connaissez-vous le logiciel RPG Maker? Il vous permet de devenir créateur de RPG 2D facilement, simplement en quelques clics. Bon, c’est un peu plus compliqué que ça en théorie mais il est possible de le maîtriser assez rapidement quand même. Il y a plusieurs années je m’étais moi-même aventuré dans l’optique de créer mon propre petit jeu de rôle aux influences japonaises. Après une aventure de quelques heures, j’avais subitement arrêté, prétextant qu’un RPG devait durer des dizaines et des dizaines d’heures. Après m’être plongé dans Live A Live et ces nombreuses petites histoires séparées, ma vision d’un grand et long RPG est soudainement changé.
Live A Live n’est pas nouveau, c’est un « nouveau ancien jeu ». Et oui un autre remake! Cette fois, c’est grâce à la beauté du HD-2D que le jeu nous surprend. Sorti en septembre 1994 au Japon, il avait reçu des avis mitigés en partie par des graphismes datés comparativement aux autres projets de l’ère du Super Famicom. Ce remake vient donc pallier à ces critiques de l'époque, d'une façon extraordinaire. Live A Live c’est sept histoires complètement différentes, tout empreintes d’une même vision. C’est sept différents protagonistes issus de l’imagination de sept différentes personnes qui donnent pour chacun des chapitres un goût différent. C’est honnêtement ce qui m’a le plus charmé. Chacun de ces chapitres offre un petit quelque chose de bien différent.
Vivre une vie
Dans le chapitre western par exemple, il faut trouver des objets pour se protéger d’une attaque. Dans celui du futur lointain, nous incarnons un gentil petit robot qui essaie tant bien que mal de survivre. L’ère Edo du Japon nous met dans la peau d’un ninja, devant être le plus furtif pour infiltrer et restaurer l’ordre du Japon. Le chapitre du grand maître Shifu cœur de montage quant à lui, nous force à bien réfléchir pour entraîner nos trois nouveaux élèves. Mon préféré, le présent où un jeune combattant veut devenir le plus grand en affrontant (dans un style Street Fighter) plusieurs opposants.
Live A Live porte bien son nom : vivre la vie d’un personnage, de plusieurs personnages en fait. À des époques bien différentes, mais en montrant une fragilité alarmante dans ces histoires. À mon avis bien sûr, ou peut-être vais-je trop loin dans ma réflexion. Somme toute, aucun scénario ne m’a déplu sauf peut-être celui de la préhistoire qui m’a presque fait douter dès le départ. Je vous conseille donc de ne pas le choisir dès le début de votre partie. Une fois les sept chapitres bien digérés, deux autres seront à tour de rôle débloqués, vous permettant de boucler l’histoire comme il se doit. Gardons le secret pour que vous en profitiez.
Live A Live contient plusieurs éléments d’un RPG classique. Des combats au tour par tour, de l’équipement qui peut être trouvé et équipé, des potions ou autres objets pour vous soigner (même si après chacun des combats vos points de vie reviennent au maximum). Les combats se font sur un échiquier de sept cases par sept cases. Vos personnages se déplaçant en utilisant du « temps » de la barre d’action. Les techniques ou autres attaques utilisent aussi cette même barre qui doit se recharger avant de lancer l’action choisie. Les combats seront donc tactiques par moment, même si bien honnêtement c’est probablement l’un des RPG les plus faciles des 5 dernières années. Je suis donc resté un peu sur ma faim niveau challenge...
De plus, certains scénarios offrent pratiquement aucun combat et c’est bien dommage de ne pas avoir utilisé plus concrètement un bon système comme celui-là. Le reste est classique : de l’exploration pour parler avec les gens aux alentours, trouver des objets cachés ou bien de nouvelles armures pour se protéger. Rien de bien nouveau mais tout de même bien fait.
La perfection
Square Enix se lance depuis quelques temps dans des jeux fait avec l’aide de l’engin HD-2D et seigneur que j’aime ça. C’est un peu comme une bonne grosse pizza, on en veut encore et encore jusqu’à exploser. Ce style colle parfaitement à Live A Live et chacune des époques est dépeinte de façon cohérente, sublime et les détails s’y trouvant m'ont littéralement fait tomber sous le charme. L’herbe qui bouge, les feuilles dans les arbres, la poussière qui virevolte et j’en passe. C’est jouer dans un tableau d’un grand peintre tout simplement. On y ajoute à ça une couche audio tout simplement grandiose avec des morceaux principaux pour chacun des chapitres reflétant exactement ce qu’on essaie d’y raconter. Seul petit bémol, certains de ces morceaux sont un peu répétitifs mais ça ne casse pas le charme.
Live A Live est rafraîchissant malgré son vieil âge. Comme un bon vin, il doit être dégusté petit à petit en l’admirant, en reniflant ses subtilités et en étant conscient de la chance de pouvoir l’avoir entre les mains. Sa musique, ses histoires, son système de combat et son visuel m’ont tout simplement charmé du début à la fin. Une vingtaine d’heures que vous ne regretterez jamais.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de Nintendo Canada, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Site officiel Site officiel
Développeur : Square Enix
Éditeur : Square Enix, Nintendo
Plateforme : Nintendo Switch
Prix : 64,96$
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Live a live vaut vraiment le détour surtout pour les nostalgiques de la première heure... j’en suis restée bouche bée! Court certes, mais au moins on a pas d'excuses cette fois!
RépondreEffacerParfois certains jeux demandent tellement de temps qu’il arrive qu’on passe sur un autre jeu avant même d’arriver à la fin...
Avec Live a Live ça n’arrivera pas ... vous allez le terminer et vous en rappeler longtemps !
Excellent test!👌 Jack The Gamer! 😉