TEST - South of the Circle (Xbox, PlayStation, Switch, PC)

Un jeu formidable

Par Jacques Germain

Surprenant, émouvant, mémorable et intelligent sont des mots que vous retrouverez dans mon test de South of the Circle. Vous n’êtes donc plus obligé de le lire pour comprendre que ce titre est venu me chercher droit au cœur. Bon, je vous demande quand même de le lire, question que je n’ai pas écrit tout ça pour rien. Et surtout parce que mon boss Steeve ne m’aimera pas si je vous dis d’arrêter tout de suite. Mais sachez tout de même que State of Play, le développeur derrière South of the Circle m’a caressé directement le cœur tout au long de ce trois heures de jeu. Je suis en amour!

Ah l’Antarctique!

Tout commence par un crash d’avion en Antarctique. Mais que fait-il là? Son pilote incapable de bouger avec une jambe cassée, il se doit de risquer sa vie dès le départ en parcourant quelques kilomètres dans une tempête des plus glaciale. Trouver de l’aide dans un des camps présents, en espérant ne pas tomber sur celui des soviets. En effet, le tout se déroule en pleine Guerre Froide. Un premier flashback nous transporte quelques années plus tôt. Peter, notre personnage, fait la rencontre soudaine de Clara dans l’un des wagons passagers d’un train en direction de l’université de Cambridge. Peter est prof, sachez-le, il aime étudier la météo et peut-être que ses découvertes aideront de nouveau l’université à se démarquer. South of the Circle vous fera découvrir deux histoires simultanément qui est en bout du compte la seule et unique. 

1 Peter, 2 histoires

Ces deux histoires se partage le même Peter, les transitions entre chacune des histoires se fait naturellement comme je l’ai rarement vu dans un jeu de la sorte. Prenons un exemple pour mieux illustrer le tout : Imaginons Peter du présent être en train de fabriquer un objet X. Il s’électrocute en le fabriquant et recule la main de douleur. C’est à ce moment que la transition nous ramène automatiquement dans le passé lors d’un événement similaire où Peter se brûle la même main en complétant le mouvement déjà commencé lors de la transition, vous voyez? Ou bien la caméra qui nous montre un objet inanimé au loin dans le passé et qui s’anime lors de la transition pour mettre le tout en vie. Une narration qui se complète d’une époque à une autre dans des textes touchants, intéressants et émouvants par moment. Une histoire de survie et de choix de vie qui ne se déroule pas toujours comme prévu. 

Nous devrons dans ce jeu narratif faire des choix. Pour se faire, on nous offre de le faire à l’aide de symboles s’affichant au-dessus de la tête de Peter. Parmi ceux-ci, nous avons la possibilité de répondre franchement, de façon plus négative, inquiète ou simplement avec la bonne humeur contagieuse de Peter. Un système de choix de dialogues plutôt simple, mais qui colle d’une façon surprenante au reste du style choisi, la simplicité. Certains des choix changeront également une partie de la fin. Pas énormément, mais assez pour avoir eu l’impression de jouer un rôle dans toute cette histoire. Le reste du titre est d’une simplicité, se laisser bercer par son récit tout en contrôlant quelques fois Peter dans le froid glacial de l’Antarctique ou dans certains bâtiments, à la recherche d’outils et d’indices. Effectivement, plusieurs noteront le manque d’interaction mais ce jeu est là pour vous faire passer un moment de détente. 

Le seul bémol qu’il m’est possible de voir sont quelques-unes des animations qui ne sont pas à la hauteur du reste du titre. Quelques fois, le personnage passe à travers certains objets ou bien même de murs. À d'autres occasions, les mouvements semblent tout droit sortis d’un film d’horreur par manque de cohésion. Ça m’a dérangé par moment. Je pense par exemple à une séquence en particulier où Peter partage un moment précis avec Clara dans les montagnes. Comment diable un jeu si parfait peut-il subitement régresser de cette façon en enfonçant le personnage dans le sol alors qu’il doit marcher par-dessus? Comme un coureur de marathon qui devrait terminer premier mais qui trébuche cinq mètres avant le fil d’arrivée. 

Que c’est magnifique

Visuellement, c’est carrément superbe avec un style pastel et lisse. C’est-à-dire aucune texture et que des couleurs. Des dégradés ou bien des couleurs pleines égayent nos yeux pendant les quelques trois heures de l’aventure. Le doublage est sincère et nous offre assez d’émotions pour y croire lorsqu’ils parlent. Ce n’est pas terne comme certains titres qui décident d’utiliser des voix. Une petite bande sonore calme, douce et soudainement plus grave offrant un ou deux moments plus intenses. Je me suis arrêté quelques fois simplement pour contempler la réussite visuelle et d’autres fois juste pour profiter du moment calme de la trame sonore. Peu de textures ne veut pas dire un manque d’effort. Au contraire, ce style dépeint à la fois une modernité et un cachet historique unique. Un visuel qui m’a collé à la peau comme ce bon vieux polar que je portais au secondaire et qui me réchauffait tout en me sentant bien avec moi-même.  

Du bonbon

South of the Circle m’a pris par les trippes avec une histoire différente, mais enivrante. Il ne plaira pas à tous et je l’assume. Mais je me dois de le conseiller à tous les amateurs de jeu narratif qui nous suivent. 2022 m’a réservé que peu de surprises, mais celui-ci en est une que je ne suis pas près d’oublier. Oui un petit manque technique m’oblige à passer outre la note parfaite. Mais ne passez pas par-dessus ce formidable jeu. 

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

South of the Circle Site officiel

Développeur : State of Play

Éditeur : 11 Bit Studios

Plateformes : Xbox Series X|S (ce test), PS5, Switch, PC, Xbox One, PS4

Prix : 16,99$

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