Prêt à jouer aux pirates en VR?
Par Jacques Germain
Ahoy, marins d’eau douce! Connaissez-vous la légende de Jack le pirate? Un homme qui aimait tellement la piraterie qu’il voulait essayer tous les jeux de pirates possibles. Le dernier en liste? Un jeu en réalité virtuelle. Oh là là, cela semblait tellement intéressant. Il l’installa et s’y plongea rapidement, espérant se battre à coup de canon et de sabre, espérant trouver des trésors et faire plonger les ennemis dans les eaux glacées de la mer. Est-ce qu’il a finalement trouvé le jeu tant attendu? Oh que non, oh que non, comme le dirait son perroquet Bob. La déception se lisait sur son visage lorsqu’il accosta au quai. Il enleva son casque Meta Quest 2 et s’effondra en larmes.
The Pirate Queen : A Forgotten Legend semblait vraiment être le jeu que j’attendais. Après la déception de Skull and Bones, j’étais persuadé que celui-ci serait le bon. Après tout, on y joue l’ascension de Cheng Shih au titre de reine des pirates et du moment où elle réussit, pratiquement seule, à s’emparer d’une flotte de navires ennemis. Le tout raconté avec la voix de Lucy Liu nous guidant et nous racontant son histoire. Bon, elle ne devait sûrement pas être dans son assiette lors de l’enregistrement car, soyons honnête, ça n’avait pas l’air de lui faire plaisir de participer à ce jeu. Dès le départ, ce n’est pas ça qui m’a aider à embarquer dans l’aventure.
On se retrouve par la suite directement dans une barque, pagayant de gauche à droite sans contrôler notre embarcation. Elle avance tout droit jusqu’au point désiré, une façon de mettre une interaction pour justifier que le jeu soit pour la réalité virtuelle (VR). Un peu comme un événement interactif rapide (QTE) dans un jeu, où l’on doit appuyer sur un bouton au bon moment, mais on parle ici d’un jeu VR. Nom de dieu, laissez-moi avoir une vraie interaction. Ensuite, vient la montée sur un cordage qui ne bouge pas, qui reste immobile malgré mes mains qui s’y agrippent. Vous voyez où je veux en venir? On dirait un jeu VR datant de cinq ou six ans, lorsqu’on expérimentait des mouvements de base. C’est d’un ennui mortel, comme le dirait ce vieux squelette dans le fond de la cale.
Les seuls moments intéressants sont les quelques pièces où l’on doit trouver des indices et un moyen de sortir, un peu comme un jeu d’évasion. Il vous faut trouver quel objet va avec quel autre, où se trouve la clé qui permettra d’ouvrir le tiroir où se trouve… une autre clé. Ne vous attendez tout de même pas à un grand défi, le tout étant conçu pour faire durer le jeu et vous permettre une légère interaction et justifier sa présence sur Meta Quest. Ne vous attendez pas non plus à dépasser les 1h30 de jeu, même la fin vous laissera sur votre appétit, tel un pirate en mer qui n’a pas mangé depuis son dernier arrêt au quai de la mort.
The Pirate Queen : A Forgotten Legend aurait pu être un excellent titre en ce début d’année. Mais il manque d’ambition, de mécaniques intéressantes et surtout, d’interaction. La musique est excellente et l’ambiance générale aussi mais c’est si peu contrairement à toutes les frustrations occasionnées. Je vous jure sur ma tête d’honnête pirate que je voulais vraiment aimer ce titre.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
The Pirate Queen: A Forgotten Legend Site officiel
Développé et édité par Singer Studios
Prix : 23,99$
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