TEST - Avowed (PC, Xbox)

Avowed est exactement le jeu que j'espérais, et même plus encore

Par Jacques Germain
Dans une vie, certains jeux nous marquent plus que d'autres. Des jeux qui arrivent souvent à un moment précis et viennent poser un baume sur les situations que l'on traverse. J'ai quelques exemples, comme Final Fantasy VI, auquel j'ai joué chez mon grand-père avec mon cousin Mathieu, ou encore Skyrim, lorsque je l'ai découvert pour la première fois. Je me rappelle encore du sentiment que j'avais en étant assis dans la charrette du début.


Étrangement et sans raison apparente, Avowed, le dernier petit bijou d'Obsidian Entertainment, a créé un de ces moments pour moi il y a maintenant deux semaines. Personnellement, je pense qu'on a un succès entre les mains.

L'aventure se déroule dans le monde fictif d'Éora, le même univers que Pillars of Eternity, le titre précédent du studio. Il s'agit d'un jeu de rôle d'action fantastique à la première personne, avec une option pour la troisième personne via les paramètres. Honnêtement, je vous déconseille d'y jouer en troisième personne, car l'exploration est bien plus immersive à la première.


Vous incarnez un envoyé d'Aedyr, béni des dieux, ce qui vous rend aussi bien admiré que redouté par certaines factions. Votre mission : enquêter sur le Malrêve, un fléau qui se propage dans les Terres Vivantes, détruisant récoltes, animaux et affectant tout ce qui est vivant.

Comme tout bon RPG, le jeu débute avec la création du personnage. L'éditeur est un peu complexe au premier abord, mais il offre de nombreuses possibilités, même si les menus sont maladroits. J’ai d'abord craint que le reste du jeu souffre du même défaut, mais heureusement, ce n’est pas le cas. On choisit ensuite sa classe. J’ai opté pour un guerrier, me permettant d’utiliser des armes à deux mains super puissantes. Le background du personnage est également personnalisable, puis l’aventure commence.


Première constatation : le monde est vaste. Même s’il est composé de zones distinctes, chacune est immense. Le sentiment d’exploration est bien présent. On marche, on observe, et soudain, on tombe sur une grotte imprévue qui nous entraîne dans une quête annexe. On fouille à gauche, à droite, on découvre un coffre, des armes cachées… Le monde regorge de surprises et c’est ce qui m’a immédiatement conquis.

Le jeu n’est pas un open world à proprement parler. Il est structuré en grandes zones, chacune contenant un village où se déroulent souvent les quêtes principales. On y trouve aussi des boutiques pour acheter des armes et ressources, ainsi qu'un panneau d'affichage recensant les primes sur les monstres, rapportant de l’argent. Certains regretteront l’absence d’un véritable monde ouvert, mais les zones sont si vastes que cela ne gêne pas vraiment.


L’histoire est captivante, et j’ai hâte de voir où elle mène. Les choix sont nombreux et impactent le déroulement du jeu ainsi que les interactions avec les personnages. Par exemple, dans une quête secondaire, je devais arrêter une bande de brigands volant de la nourriture dans un village. Après discussion, j’ai compris qu’ils avaient leurs raisons, et que les vrais coupables étaient ceux qui m'avaient engagé. J’ai donc pris la décision de les éliminer. Ce genre de choix parsème le jeu, renforçant l’immersion et l’impact du joueur sur l’histoire.


Mais l'une des grandes forces du jeu réside dans ses dialogues. Il y en a beaucoup, mais ils sont tous intéressants. De plus, vos choix influencent leur déroulement, rendant les échanges presque aussi naturels que de vraies discussions. Parfois, vous avez jusqu'à six réponses possibles, chacune ayant un impact sur la suite de la conversation. En investissant vos points d'aptitude dans les bonnes catégories, vous pouvez même débloquer des réponses supplémentaires. Une écriture soignée qui vous tient en haleine.

Les quêtes secondaires sont variées. Certes, certaines mécaniques reviennent, mais leur mise en scène et leurs dialogues les rendent engageantes. J’ai d’ailleurs passé plus de temps sur ces quêtes que sur l’histoire principale, tant elles sont intéressantes et offrent des récompenses utiles.


Nos compagnons, recrutés au fil de l’aventure, disposent aussi de leurs propres quêtes. Kai, par exemple, appartient à une race différente et ne comprend pas nos motivations au début. À force de discussions au camp, il finit par se confier et nous confie une mission qui approfondit son histoire. C’est ce genre d’écriture qui fait la force du jeu : on tisse de véritables liens avec ces personnages virtuels.

Les combats sont dynamiques et basés sur l’action. Il faut réfléchir vite et bien gérer son endurance. Frapper sans arrêt est inefficace si on ne peut plus se défendre ensuite. Le jeu propose aussi deux ensembles d’armement interchangeables à tout moment. J’ai par exemple une épée de feu et un bouclier pour le combat rapproché, et une hache de glace avec un livre de sorts pour attaquer à distance. Pouvoir alterner en une touche apporte une dimension stratégique appréciable.


Comme tout RPG, il y a un arbre de compétences à améliorer à chaque niveau, permettant de se spécialiser selon son style de jeu. J’ai choisi des compétences favorisant le combat au corps à corps. Les armes et armures peuvent également être améliorées, et certaines peuvent même être enchantées en récoltant des ressources spécifiques. Cela encourage l’exploration pour trouver les matériaux manquants.

Visuellement, le jeu est superbe, même s’il n’atteint pas le niveau des plus gros titres récents. J’y ai joué sur Xbox et PC, et je recommande la version PC pour sa meilleure fluidité, ses graphismes plus fins et ses contrôles plus naturels. L’univers est détaillé, chaque recoin semble avoir reçu une attention particulière.


La musique, bien que fonctionnelle, ne m’a pas marqué autant que celle d’un Skyrim, par exemple. Elle accompagne bien les combats et les moments de tension, mais elle ne laisse pas de souvenir impérissable. En revanche, l’ambiance est renforcée par la présence de PNJ vivants, vaquant à leurs occupations et discutant entre eux, ce qui donne du cachet au monde.


Avowed n’est pas parfait. L’IA souffre de quelques lacunes : nos compagnons ont parfois du mal à suivre ou attaquent un ennemi isolé au lieu de rester à nos côtés. Certains ennemis présentent le même défaut. Autre point noir : la carte, clairement déficiente. Elle manque de détails et ne permet pas d’ajouter des annotations personnelles. J’ai dû prendre des photos avec mon téléphone pour me rappeler de revenir à certains endroits, ce qui est loin d’être idéal.

Malgré ces quelques défauts, Avowed m’a profondément marqué et continuera à le faire grâce à son monde vivant, sa narration immersive, ses innombrables quêtes et ses personnages attachants. C’est exactement le jeu que j’espérais, et même plus encore. Bravo, Obsidian Entertainment !

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.

Développeur : Obsidian Entertainment
Éditeur : Xbox Game Studios
Plateformes : Xbox, PC Windows, Battlenet, Steam
Prix : 89,99$
*Aussi offert sans frais supplémentaires via Xbox Game Pass


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