Par Jacques Germain
L'été de notre adolescence, quand on avait 14, 15, 16 ans, est-ce que vous vous en rappelez ? Moi, je m'en souviens parce qu'avec mon frère et mes amis, on avait construit une boîte à savon avec un moteur de tondeuse. On allait se promener dans les bois avec ça et avec les 4 roues de nos parents. Ce fut un été marquant pour moi. En plus, la fin de l'été a été marquée par la sortie de Chrono Trigger au mois d'août, comment ne pas oublier ce moment ? Lost Records : Bloom and Rage Tape 1 de DON’T NOD nous fait vivre juillet 1995 à travers les yeux d'une jeune fille nommée Swan.
Swan revient dans son village natal. Elle y revient pour une chose : essayer de redécouvrir ce qui s'est réellement passé à l'été 1995 avec ses amis qu'elle avait rencontrés à ce moment-là, car il faut le dire, Swan n'était pas vraiment populaire. Par un pur hasard, elle a rencontré ses trois meilleurs amis quelques temps avant de déménager. Les amis se sont donnés rendez-vous 30 ans plus tard pour essayer de démêler tout ça et guérir de certaines blessures.
Dans le jeu, on incarne Swan, mais dans le présent, qui est transportée dans ses souvenirs. Ces souvenirs sont revécus avec elle, étape par étape. Si vous avez joué au jeu Life is Strange, vous ne serez aucunement déboussolé. C'est le genre de jeu lent qui nous demande de fouiller un peu partout, de prendre des objets, de les regarder et de découvrir certains indices pour avancer, le tout à la première personne. Bien sûr, comme tout grand jeu narratif, il y a beaucoup de dialogues entre les personnages, et ceux-ci sont réellement intéressants. Ils apportent une touche parfois humoristique à l'histoire, et parfois même des émotions aux coins des yeux. Certains choix se débloquent grâce à des actions réalisées, et ces choix plaisent ou déplaisent à nos amis, ce qui aura une incidence sur les discussions et ce qui se passe à l'écran. Bref, un bon DON’T NOD classique.
Swan est une amatrice de cinéma et de films, et elle ne sort jamais sans sa caméra vidéo. On nous demande souvent de la sortir, peut-être un peu trop à mon goût, mais le principe est quand même très cool. Lorsque vous êtes en mode caméra vidéo, vous pouvez filmer ce que vous voulez. Cependant, en filmant, vous découvrez des catégories : par exemple, si vous êtes dans la nature, la catégorie "paysage" sera activée. On vous demandera ensuite de filmer trois, voire dix séquences vidéo de paysages, et lorsque ce sera fait, celles-ci deviendront un petit montage vidéo que Swan aura même monté avec des commentaires. C'est un petit côté intéressant, et parfois il faut le faire pour avancer dans l'histoire. Ce que je comprends bien, car cela nous permet de nous remémorer des souvenirs. Cependant, il y a des moments où j'ai eu l'impression de ne faire que ça. J'espère que dans la deuxième partie (car oui, le jeu est divisé en deux parties), le tout sera moins intense.
Si vous n'aimez pas les jeux où il faut prendre son temps, ce n'est vraiment pas pour vous. L'histoire se développe très lentement, vous savez, le genre de série où il faut regarder 4 ou 5 épisodes sur 12 avant que tout démarre. Eh bien, c'est exactement ça. Mais une fois démarré, je peux vous dire qu'on y accroche et qu'on a hâte de voir la suite et de découvrir ce qui va se passer.
Honnêtement, j'ai adoré me retrouver dans les années 90, c'est quand même une belle époque puisque j'étais adolescent à l'époque. J'ai même pu souffler dans une cassette de jeu vidéo, comme je le faisais à l'époque. L'ambiance des années 90 est parfaitement représentée, avec les vieux clubs vidéo, la mode des vêtements fluo, les sacs bananes et bien plus. J'ai même pu m'amuser avec un Tamagotchi le temps d'un instant. Je ne connais pas l'âge des développeurs du studio, mais ils ont clairement vécu les années 90.
Tout cela se reflète aussi dans la musique. De toute façon, si vous vous rappelez Life is Strange, c'était déjà marqué à l'époque du jeu, l'utilisation de certaines chansons pour mettre l'ambiance au lieu de se contenter de pièces musicales. Le choix musical est clairement très années 90 et colle parfaitement. Pour vous donner une idée du genre, voici (via YouTube) See You in Hell de Nora Kelly Band. Graphiquement, le jeu est superbe, les personnages et les paysages sont à couper le souffle, surtout les effets de lumière quand on se promène dans les bois. Plusieurs développeurs pourraient prendre des notes. Seul petit hic, c'est que les textures mettent parfois une demi-seconde ou deux à apparaître à l'écran, mais bon, ce n'est pas le seul jeu à faire ça.
The Lost Records : Bloom and Rage est un titre que j'ai fort apprécié. Il faut dire que j'aime le style narratif, et un jeu vidéo lent ne me dérange pas. Les années 90 sont bien représentées et l'histoire se dirige vers un moment que j'ai hâte de découvrir. Si c'est votre style de jeu, vous pouvez vous y plonger les yeux fermés. Un développeur qui ne déçoit jamais.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Lost Records: Bloom & Rage - TAPE 1 (Bloom) Site officiel
Développeur : Don't Nod Montréal
Éditeur : Don't Nod
Plateformes : Xbox Series X|S (ce test), PS5, PC
Prix : 51,99$
*Le Tape 2 (RAGE) arrivera le 18 mars 2025
Abonnez-vous à la page Facebook du Salon de Gaming de Monsieur Smith pour suivre quotidiennement, tout se qui se passe dans l'actualité du jeu vidéo!
Commentaires
Publier un commentaire